Qu’y a-t-il de plus exclusif qu’une Aston Martin One-77,limitée à 77 exemplaires pour la planète tout entière ? La réponse porte le nom de Vulcan. Présentée à l’occasion du Salon de Genève, la plus récente création de la marque anglaise n’est pas ce qu’on peut appeler une voiture destinée à la majorité.
Le nombre d’exemplaires prévus s’arrête à 24. Vous trouvez que ce n’est pas beaucoup ? Nous aussi, mais la firme britannique a beau jeu de limiter ce futur item de collection, une stratégie qui n’affectera absolument pas le prix faramineux au bout du compte. En fait, la surenchère a déjà débuté, un concessionnaire de l’Ohio demandant 1,1 million de plus (ou 3,4 millions en tout) que le prix exigé par le constructeur au départ. Avec une demande de plus en plus forte dans le monde des clients riches et célèbres, plus une voiture est limitée, plus la voiture sera désirée.
Élaborée pour la piste
Le plus beau dans tout cela, c’est que malgré un prix taillé sur mesure pour les mieux nantis, l’Aston Martin Vulcan ne peut même pas déposer un seul pneu sur la route. Ce monstre britannique a uniquement été élaboré pour les adeptes de la conduite sur piste.
Développée en collaboration avec l’équipe Aston Martin Racing, la Vulcan a tout ce qu’il faut pour briller sur les circuits du monde entier. En fait, le rapport poids/puissance de la voiture est supérieur à celui des Aston Martin inscrites dans la catégorie GTE du Championnat mondial d’endurance de la FIA.
Avec un V12 de 7,0-litres de cylindrée surpassant la marque des 800 chevaux-vapeur et un châssis ainsi qu’une carrosserie réalisés en fibre de carbone – une gracieuseté du partenaire Multimatic –, la Vulcan regorge de technologies à la fine pointe.
Le différentiel à glissement limité intégral, le tube d’arbre de transmission en magnésium, l’arbre de transmission en fibre de carbone, les étriers de freins Brembo conçus pour la course automobile, ceux-ci mordant dans des disques en carbone-céramique, tout est pensé pour optimiser la performance de la voiture. Le constructeur a fait appel à Michelin pour les pneumatiques spéciales qui enveloppent ces jantes retenues par un seul boulon central.
À l’extérieur, la robe de la voiture crie sport motorisé, c’en est flagrant ! De l’immense aileron arrière au diffuseur format géant, en passant par les échappements latéraux et n’oublions surtout pas l’aileron avant qui s’occupe de garder la voiture au sol pendant les freinages, la Vulcan est un bolide de course sans les habituels autocollants de commanditaires.
La suspension à tiges de culbuteur réduit de beaucoup les plongées vers l’avant, tandis que les amortisseurs, les barres antiroulis, les freins antiblocage en plus du système d’antipatinage sont tous ajustables selon le désir du pilote.
Un cockpit de qualité
Mais ce n’est pas tout puisque l’habitacle semble avoir été assemblé pour plaire à la royauté. Malgré la vocation de la voiture, tout est superbement assemblé pour rendre l’expérience inoubliable. Un bolide de course a normalement un cockpit plus fonctionnel, la qualité d’exécution étant secondaire dans une voiture dont la seule fonction est de terminer première de sa course.
À bord de la Vulcan, le volant en « U » est un indice du sérieux de l’affaire, mais l’omniprésence de la fibre de carbone constitue une belle touche, tandis que le bloc d’instrumentation derrière le volant s’avère la seule source d’information disponible pour le pilote le cas échéant.
Entraînement obligatoire
L’approche du constructeur pour son programme Vulcan est fort responsable. En effet, au lieu de livrer la voiture à n’importe quel novice qui pense avoir ce qu’il faut pour piloter une telle bête sur un circuit fermé, Aston Martin assure au nouveau propriétaire une formation complète de pilotage avancé. Celle-ci commence avec une V12 Vantage S et une One-77, pour ensuite graduer vers une Vantage GT4 de course avant de s’asseoir au volant de la Vulcan. Le constructeur a même prévu un volet simulation à son programme.
Même s’il est peu probable que vous puissiez apercevoir une Vulcan un jour, ce modèle spécial a au moins l’avantage de nous montrer dans quelle direction le constructeur s’en va en matière de design. La division de Gaydon en Angleterre ne s’en cache pas ; la Vulcan est un aperçu de ce qui s’en vient.
